Le lundi je m'informe
26/02/24

Découvrez notre nouveau concept, "le lundi je m'informe", en un article retrouvé toutes les actualités liées au handicap, la maladie, aux aidants, aux corps soignants, tout ce qui touche de près ou de loin à notre association.
Comment trouver un établissement spécialisé pour votre enfant en situation de handicap ?
Pour rappel : vous trouverez toutes les informations nécessaires dans notre guide disponible sur notre site internet. https://www.asso-lea.org/23-guides-et-livrets.html
 
Voici une liste non exhaustive des établissements spécialisés pouvant accueillir un enfant handicapé :
  • IME (Instituts Médico-Éducatifs) : ils accueillent des enfants ou des adolescents présentant un handicap mental, avec ou sans troubles associés. Ils proposent une éducation adaptée, un suivi médical et des activités éducatives et sociales.
  • ITEP (Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques) : ils reçoivent des enfants, jusqu’aux jeunes adultes, présentant des troubles du comportement ou de la personnalité (difficultés psychologiques). Ils offrent un accompagnement thérapeutique, éducatif et pédagogique, ainsi qu’une scolarisation en milieu ordinaire ou spécialisé.
  • IEM (Instituts d’Éducation Motrice) : ils s’adressent aux enfants ou aux adolescents ayant un handicap moteur. Ils assurent une prise en charge globale, comprenant une éducation, une rééducation, un suivi médical et des activités de loisirs. Ils préparent les jeunes à leur future intégration sociale, familiale et professionnelle.
  • EEAP (Établissements pour Enfants ou Adolescents Polyhandicapés) : ils prennent en charge des enfants ou des adolescents souffrant d’un polyhandicap, c’est-à-dire d’une déficience mentale grave associée à une déficience motrice importante. Ils offrent un accompagnement personnalisé, visant à favoriser le bien-être, le développement et la communication des jeunes polyhandicapés.
  • IDA (Instituts pour Déficients Auditifs) : ils sont destinés aux enfants ou aux adolescents sourds ou malentendants. Ils dispensent une éducation adaptée, basée sur la communication orale ou gestuelle, ainsi qu’un soutien médical, psychologique et social.
  • IDV (Instituts pour Déficients Visuels) : ils accueillent des enfants ou des adolescents aveugles ou malvoyants. Ils leur offrent une éducation adaptée, utilisant des supports spécifiques, ainsi qu’un accompagnement social, médical et psychologique.
  • DITEP (Dispositif Instituts thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques) : C’est un établissement médico-social qui accueille des jeunes en souffrance. Il reçoit des enfants ou des adolescents qui ont des difficultés psychologiques qui perturbent leur scolarité et leur socialisation. Un DITEP offre un suivi personnalisé qui associe soins, éducation et pédagogie, en lien avec d’autres acteurs locaux.
(source : Handirect)
Comment faire pour intégrer l’un de ses établissements ? 
  1. Faire une demande MDPH. (si besoin, l’association reste à disposition pour vous aider à monter ce dossier.)
  2. Trouvez l’établissement qui vous convient et inscrivez votre enfant. 

Handicap : 5 dispositifs à connaître pour une bonne scolarisation
 
Une fois l’enfant reconnu auprès de la MDPH, l'Etat met à votre disposition des dispositifs. Dont, un enseignant titulaire du cappei (certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’école inclusive) afin d’accompagner les parents et leurs enfants tout du long du parcours scolaire. 
Grâce au PPS (projet personnalisé scolaire), l’école est censés prendre en compte les besoins de l’enfant et mettre en place des solutions adaptées tels que la mise en place d’une AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) mis en place par l’ERH (enseignement referente handicap de l’éducation nationale), un aménagement durant les examens ou encore du matériels adaptés. Si nécessaire, l’élève présentant un handicap peut suivre sa scolarité en unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis).  
En fonction du niveau scolaire, les méthodes pédagogiques varient. À l'école primaire et au collège, les élèves alternent entre les cours en classe traditionnelle et les séances en petit groupe adaptées, supervisées par un enseignant spécialisé titulaire du Cappei. Les sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) accueillent les élèves à partir au collège. Elles s’adressent à ceux qui connaissent des difficultés pédagogiques et éducatives graves et persistantes. Contrairement aux Ulis, les Segpa concernent également les élèves sans reconnaissance du handicap. Avec 16 élèves par classe, la Segpa assure l’acquisition de compétences et connaissances générales et professionnelles menant à l’obtention du diplôme national du brevet, section professionnelle.
Certains handicaps ou maladies nécessitent un soutien en dehors du cadre scolaire habituel. Dans le cadre de la reconnaissance du handicap, les Services d'Éducation Spécialisée et de Soins à Domicile (SESSAD) interviennent non seulement à l'école, mais également dans les différents environnements de vie des enfants et des adolescents, tels que leur domicile ou le centre de loisirs. Ce service vise à concilier les soins nécessaires et à garantir une éducation dans un environnement ordinaire afin d'éviter une scolarisation en établissement spécialisé. Les SESSAD regroupent divers professionnels, tels que des kinésithérapeutes, des orthophonistes, des psychomotriciens, qui prodiguent des soins médicaux et des soutiens spécifiques pour aider à surmonter les défis liés au handicap. Il convient de noter que selon la nature des handicaps, d'autres termes peuvent être utilisés. Par exemple, les SESSAD sont spécifiquement dédiés aux déficiences intellectuelles, motrices ou au polyhandicap, tandis que les Services de Soutien à l'Éducation Familiale et à la Scolarisation (SSEFIS) s'adressent aux personnes sourdes ou malentendantes.
En cas d'hospitalisation, de maladie ou d'accident, l'Accompagnement Pédagogique à Domicile, à l'Hôpital ou à l'École (APDHE) est mis en place. Ce service est destiné à tous les enfants devant interrompre leur scolarité pendant au moins 15 jours. Avec une limite de six heures par semaine, l'APDHE ne vise pas à remplacer l'enseignement régulier, mais à garantir une continuité pédagogique et à maintenir le lien social. Un ou plusieurs enseignants, qu'ils appartiennent ou non à l'établissement de l'élève, assurent cet accompagnement en dehors de l'école.
 
Une augmentation pour les AESH ? 
 
Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, a mentionné qu'une proposition de loi concernant l'augmentation des salaires des Accompagnants d'Élèves en Situation de Handicap (AESH) est actuellement en cours de débat. Elle a déclaré qu'elle suivra ce débat avec beaucoup d'attention.
 
Quelle inclusion scolaire pour les élèves et étudiants handicapés ?
 
Depuis la réforme de 2005, on observe une nette augmentation du nombre d'enfants en situation de handicap accueillis dans des écoles ordinaires. Ce phénomène, bien que plus récent, est également remarquable chez les étudiants. Cependant, le bilan de cette évolution demeure mitigé.
Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de juillet 2023 à janvier 2024, a reconnu qu'en dépit d'une amélioration de l'accueil des élèves en situation de handicap, davantage de moyens humains sont nécessaires "pour rendre leur accueil satisfaisant".
Cependant, la qualité de la scolarisation et des accompagnements proposés ne répond pas pleinement aux attentes des familles. Dans son rapport de 2022, la défense des droits indique être régulièrement saisie "par des familles dont l'enfant se voit refuser par l'établissement une scolarisation complète, voire toute scolarisation, au motif de l'impossibilité des équipes éducatives à accueillir l'enfant en l'absence de son AESH". Elle souligne que l'accompagnement humain comme principale réponse à l'inclusion est un système global à revoir. La mission des AESH est d'accompagner les élèves en situation de handicap, mais en aucun cas de se substituer à d'autres professionnels (enseignant, éducateur spécialisé, psychologue, médecin, etc.).
Le rapport du Sénat de mai 2023 souligne "que le phénomène de massification de l'aide humaine traduit aussi les dysfonctionnements d'un système d'inclusion scolaire, qui a privilégié une logique quantitative, à travers le développement exponentiel de mesures de compensation, au détriment d'une démarche qualitative, qui appelait à mettre une égale priorité sur les enjeux d'accessibilité".
À la rentrée 2019, les premiers pôles inclusifs d'accompagnement localisé (PIAL) ont été créés avant leur généralisation à la rentrée 2021. Ces pôles favorisent la coordination des ressources au plus près des élèves handicapés pour une meilleure prise en compte de leurs besoins. Le plan d'accompagnement de l'étudiant en situation de handicap (PAEH) est un dispositif qui leur permet de bénéficier des aménagements nécessaires en fonction de leurs besoins (matériel adapté, preneur de notes, temps supplémentaire, etc.). 
En 2021, 91,6% des étudiants en situation de handicap bénéficient d'un PAEH ; ils sont 76,4% à bénéficier d'aménagements pour les examens.


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